Ce matin, Phil me donne son stock d'Ercéfuryl et d'Immodium. Il me dit que, là où je pars, je vais en baver. On se souhaite mutuellement de bien s'amuser, chacun de son côté, et on se salue. Phil est rentré, je continue sans lui. Je vais me rapprocher du Tibet en prenant un avion pour Chengdu. Un peu triste de me retrouver seul, j'achète un billet d'avion pour 610 yuan. Le départ est au milieu de l'après-midi, à 15h35, et en attendant je vais me ballader dans Kunming. Au hasard de ma promenade, je passe par un très grand marché ombragé dans lequel il y a des quartiers pour les marchands d'oiseaux, pour les vendeurs de poissons vivants, les quincaillers et même les revendeurs de CDRom pirates. Il fait encore soleil aujourd'hui. Plein de chinois sont assis aux bords des trottoirs, à ne rien faire. Je prends l'avion qui aura une demi-heure de retard. Arrivé à Cheng Du, il y fait aussi très chaud or ce que j'aime c'est l'air frais de la montagne. Le taxi me dépose au Traffic Hotel qui est rempli de blancs. Et ils ont à peu près tous le Lonely Planet ! Il y a Internet qui y fonctionne presque à merveille. Je suis dans une chambre triple (40 yuan petit-déjeuner inclus) déjà occupée par deux anglaises qui ont tendu des ficelles et suspendu tout leur linge à sécher ; il y a au plafond un gros ventilateur. Comme d'habitude, il pleut ce soir tandis qu'il a fait une belle journée chaude et ensoleillée. Etre seul est un peu barbant car on rigolait tout le temps avec Phil. Après une semaine de transpiration et de lavages doûteux, mes T shirts dégagent une odeur inhabituelle. Quand je pense que je suis en vacances et que je vais devoir encore me lever à 6H du matin pour attraper un bus. Et ensuite 10-14 heures de route pour la fraîcheur de la montagne. |
