mon guide devant un moulin a prieres
mon guide traverse un petit pont
des yaks sur la route
C'est moi qui allume un feu tandis que le vieux guide détache
les affaires des chevaux et les apporte dans la cabane. Il me donne une veste chinoise
rembourée pour ne pas que j'ai froid. Le feu dégage une fumée qui remplit la cabane et
pique les yeux.
on va dormir dans cette cabane
Le guide sort une vieille casserole et me fait comprendre que
nous mangerons à 4 heures.
mon guide devant le feu
On reste 2 heures près du feu qui sèche nos vêtements.
le guide prepare le repas de ce soir
au menu : soupe de legumes et aux " pates fraiches
"...
A 4 heures, il sort des pain baba, des tomates, un choux, des
concombres, des aubergines. Juste à 30 mètres, coule un ruisseau de montagne dans lequel
il va chercher de l'eau qu'il met dans une casserole noire à la fois à l'intérieur et
à l'extérieur. Il va aussi laver les tomates, puis il les pèle. Je sors mon couteau et
je m'y mets aussi. Une fois ma tomate pelée je l'avale alors que lui les destinait à la
casserole... Petit moment d'incompréhension. Mais il me donne une moitié de tomate crue
que j'avale aussitôt. Les autres morceaux sont gardés dans une assiette. Ensuite il
verse 2 poignées de farine dans une autre casserole. Il va remplir un bol d'eau froide
dans la rivière et se met à pétrir la farine. Il sort d'un sac en jute une longue
salade et va la laver dans le cours d'eau. Entre temps je m'essoufle pour entretenir le
feu, sur lequel il a mis une casserole d'eau à bouillir. Il revient et brise en petits
morceaux la salade qu'il met dans l'eau. Il y ajoute des morceaux de gras, du sel et les
tomates coupées petit. La salade bout et je reconnais dans cette casserole un plat que je
voyais toujours aux tables des restos chinois populaires. Ca fait déjà une heure que la
cusine a commencé. On n'a mangé pour le moment qu'un pain baba fourré avec un machin
marron sucré. Il ajoute des épices rouges et oranges dans l'eau qui bout.
Il prend la boule de pate et en fait des morceaux qu'il étale pour en faire des
lanières. Il les découpe en petits carrés qu'il jète dans l'eau. Il met le couvercle
et laisse bouillir. Il coupe en morceaux des échalottes et les verse dans le potage.
C'est prêt. Moi qui pendant des mois fuyais la nourriture chinoise, voila
que je mange 3 bols du potage. Il est épicé, il réchauffe, et n'a pas tellement de
goût. C'est plutôt neutre et juste un prétexte à manger des légumes et des pates.
Comme c'est bouilli et que j'ai longuement soufflé sur le feu pour que ça chauffe, je
devrais assimiler ça sans problème ! Voilà, la journée est finie. Je suis dans une cabane au fond
de la forêt, il y a un feu de bois, deux chevaux dans le pré à côté, et j'ai pour moi
seul un guide chinois qui vient de me faire à manger. Jour après jour je me demande si
cela existe vraiment. Avec Phil on n'arrêtait pas de dire (surtout moi), quelles vacances
extraordinaires ! Je n'en reviens pas, et je suis heureux ! |