Il a commencé à pleuvoir dans la nuit et la pluie continue
à tomber un peu. Nous déjeûnons de 3 baba bread (en chinois "miem peul") avec
des légumes et du fromage : un festin. Nos vêtements lavés la veille ne sont pas secs,
nous les emportons dans des sacs en plastique.
Vers 10 heures il y a une acalmie et recouverts de nos ponchos
nous descendons la grande piste. Celle-ci est victime de nombreux éboulements et des
cailloux dégringolent vers nous à toute vitesse. Phil en reçoit un sur le bras, mais
rien de grave. Les éboulements nous obligent parfois à passer sur des éboulis en pente,
sur lesquels coule un ruisseau. Il faut être très prudent car sinon c'est la chûte dans
le fleuve rouge 200m plus bas.
Nous devons passer de l'autre côté de la gorge pour
rejoindre Daju. Il n'est pas facile de repérer la direction du bac qui traverse le
torrent car un chemin de l'autre côté nous fait croire qu'un petit sentier y mène. Nous
faisons une erreur en descendant avant le village du bout de la piste. En fait il faut
remonter la seule grande côte de la route, puis passer à côté des maisons du village.
Le bac se trouve en bas d'un sentier. La traversée coûte 10 yuan. Le bateau est
motorisé par ce qui semble avoir été 2 tracteurs. On le fait venir en sifflant et en
criant pour bien se faire remarquer des passeurs chinois qui attendent le maximum de
clients avant de bouger.
Rendus de l'autre côté du cours d'eau, le sentier remonte
périlleusement et en haut nous découvrons une vallée paisible où courrent des chevaux.
Nous faisons une halte d'une heure allongés sur l'herbe, en
admirant les hautes montagnes proches.
|