Instant d'émotions, nous rencontrerons un vieil homme vêtu d'une peau de yak qui nous montre des pages recouvertes de dessins. Ces pages sont protégées par deux planches de bois et un morcmau de ficelle. Il tient ce livre dans ses mains ridées. Ses yeux sont usés par le soleil et la vieillesse. Il a un visage, un aspect, une allure différents des autres habitants. C'est le seul chinois qui ait une barbe et il s'agit du maitre d'école. Il repartira pour revenir aussitôt avec un cahier d'écritures et d'autres livres. Nous nous regardons avec amitié, puis le vieux professeur s'en ira.
Tout le village est amical, curieux, comme lui. Il va faire nuit et nous regagnons notre campement sous le toit du grenier.
Le vieux fermier viendra nous apporter de l'eau bouillante enfermée dans une énorme bouteille isotherme ; il nous désigne son ventre car il doit être au courant que les blancs ne peuvent boire que de l'eau longuement bouillie sous peine d'être malades. Puis il nous laisse nous endormir sous les bruits de la fête proche. La nuit sera un peu fraîche. |
