Un peu de fumée des cuisines entre sous le toit du grenier
où nous dormons, on sent aussi une odeur de pain qui cuit. Nous sommes contents de suivre
un itinéraire personnel qui passe par des coins ignorés du Lonely Planet. C'était assez
de croiser tant de blancs ayant à la main ce guide touristique. Vers 9 heures, on entend, d'en bas, de la cours de la ferme,
le bruit d'un moulin à grain. Le guide qui va nous conduire à Mi In vient nous
réveiller. Nous partirons vers 11H. Petit incident ce matin, je vais aux toilettes qui est un
petit abris un peu en dehors de la ferme. Je pose une main contre le muret et je le vois
basculer, toutes les briques de terre s'écroulent sur le sol. Je rentre de suite et je
demande à Phil de se dépêcher de partir... Les adieux à la famille qui nous a hébergés sont amicaux.
Nous voulons les prendre en photo et tous vont se changer, mettre de plus beaux
vêtements, et faire venir d'autres membres de la famille. Ils nous donnent leur adresse
mais écrite en Chinois et nous pensons à l'avance au problème que cela va poser à nos
postiers.
vers midi on va quitter la famille qui nous a
heberges cette nuit

moi pas lave et la famille de la ferme

notre guide (a gauche)
Dehors le ciel est un peu couvert, avec des trouées de bleu,
la température d'environ 20° est idéale pour randonner. Phil a un coup de soleil sur la
tête et il a terminé son stock d'Ercéfuryl car il en prenait préventivement et aussi
parce que les baba bread de Daju sont trop indigestes. Nous arrivons vers 13h30 à Mi In après une randonnée
éprouvante d'une dizaine de kms, qui ne fait que monter jusqu'à plus de 2800 mètres
d'altitude. Le sentier ressemble à nos sentiers de randonnée français sauf qu'ils sont
utilisés par les chinois pour aller de village en village. Sous le soleil, nous passons
d'une montagne à l'autre sous les mêmes pins que l'on trouve dans nos forêts
méditéranéennes, mais nous sommes ici à plus de 2500m. Notre guide, rompu à ce
sentier qui grimpe sans cesse, court devant nous en sifflant et en chantant, et c'est ce
seul bruit qui emplit le silence de la nature. 
notre guide et a cote de lui de la viande a la vente

un chinois "assis" a la chinoise
Enfin nous arrivons à Mi In, petit village, un peu avant
l'arrivée du bus pour Lijiang. Pour l'attendre nous nous installons sur les marches de ce
qui doit être la plus grande épicerie. Les gens nous regardent avec curiosité. Juste à
côté de nous, un marchand propose de la viande de porc d'un quartier qu'il expose au
grand air et nous achèterons à une chinoise 2,5 bols (le demi bol est un cadeau) de
haricots grillées, très durs à manger, que nous avalerons avec une bière. Le bus
arrive avec au moins 30 minutes de retard. Nous serrons la main de notre guide, nous le
remercions de nous avoir fait découvrir ce côté de la Chine - loin du tourisme
indu¾triel - que nous voulons connaître, et nous montons dans le bus qui, à moins de 10
km/h, descend la piste de terre. La piste remontera jusqu'à plus de 3000m et le bus évitera
quantité de rochers et d'éboulis. |