La légende
"Au
commencement, tout était froid et sombre. Bur Buk Boon était en train de
préparer du bois pour le feu afin d'apporter la protection de la chaleur et de
la lumière à sa famille. Bur Buk Boon ajoutait du bois dans le feu lorsqu'il
remarqua qu'une bûche était creuse et qu'une famille de termites était fort
occupée à grignoter le bois tendre du centre de la bûche. Comme il ne voulait
pas blesser les termites, Bur Buk Boon apporta la bûche creuse à sa bouche et
commença à souffler. Les termites furent projetées dans le ciel nocturne,
formèrent les étoiles et la Voie Lactée et illuminèrent le paysage. Et pour la
première fois le son du didgeridoo bénit Mère la Terre, la protégeant elle et
tous les esprits du Dreamtime, avec ce son vibrant pour l'éternité..."
L'histoire
C'est
un des plus vieux instruments du monde. Le didgeridoo nous a été transmis par
les Aborigènes d'Australie qui en jouent pour accompagner des chants, lors de
fêtes ou de rituels. C'est un instrument qui date, selon les sources, de 20.000
à 50.000 ans, ce qui en fait l'un des plus anciens instruments de musique de
l'humanité. Son expansion en Occident est récente et l'exploration des
"mariages sonores" qu'il permet ne fait que débuter : rock, pop,
new-age, techno, celtique, musiques "à bourdon" c'est-à-dire où l'un
des instruments joue une note continue, association avec de nombreux autres
instruments...
Le bourdonnement de base
Pour
vous donner une idée de ce que vos lèvres doivent faire, au début,
entraînez-vous à les faire vibrer sans le didgeridoo. Vos amis vont sûrement
penser que vous êtes givré. Gonflez vos joues et avancez vos lèvres en reculant
légèrement les coins de votre bouche en gardant la partie centrale de vos
lèvres desserrée pour leur permettre de vibrer. Ensuite, soufflez jusqu'à ce
que vos lèvres émettent une vibration sourde. Comme si vous crachiez un pépin.
Vos lèvres doivent être suffisamment relâchées et battre de haut en bas afin de
produire un son ressemblant à celui des marteaux-piqueurs.
L'étape
suivante, assez délicate, consiste à mettre en pratique cette technique de
vibration des lèvres avec l'embouchure du didgeridoo. Il y a deux façons de
positionner sa bouche. La première, en positionnant l'embouchure au milieu des
lèvres, juste sous le nez, La seconde en la plaçant légèrement de côté. (Note
de Jojo : Veillez à ne pas appuyer trop fort vos lèvres sur l'embouchure, çà ne
sert à rien et en plus çà risque de vous couper la circulation sanguine). C'est
à vous de choisir la méthode qui vous semble la plus confortable ou la plus
naturelle, étant donné que ceci n'est qu'une question de commodité.
Inspirez
un grand coup par le nez et soufflez dans le didgeridoo tout en faisant vibrer
vos lèvres. Au début, vous risquez de trouver qu'il est plus difficile de faire
vibrer ses lèvres avec le contact de l'embouchure. Souvent, un souffle plus
tonique au tout début permet de déclencher la vibration plus facilement. Pour
certaines personnes, il est plus facile de commencer en prononçant la consonne
"p" (Note de Jojo : quelque chose comme "prf"). Avec un peu
d’entraînement, vous serez capable de garder en vibration la partie de vos
lèvres qui se trouve dans l'embouchure. Ceci produira le bourdonnement. Si le
son est très aigu (comme une note de trompette) desserrez plus vos lèvres pour
qu'elles puissent vibrer un rythme moins élevé.
Au
fur et à mesure que vous allez vous améliorer, vous serez capable de générer le
bourdonnement avec plus de douceur, en évitant le son rude initial dû à
l'arrivée d'air brutale du début. Si vous trouver le son mat ou faible, essayez
de souffler un peu plus fort.
Les
erreurs classiques
Ne
pincez pas vos lèvres comme si vous jouiez de la trompette. Rappelez-vous que
le secret est de détendre vos lèvres pour qu'elles puissent vibrer librement.
Ne pressez pas trop fort l'embouchure sur vos lèvres, car cela les empêche de
vibrer. De plus, cela peut vous couper la circulation sanguine dans les lèvres.
Vous verrez plus tard, que vous vous surprendrez à appuyer le didge trop fort
contre votre bouche quand vous essayerez de maîtriser de nouvelles techniques.
Rappelez-vous que la seule chose que vous devez faire n'est en fait qu'une
jonction étanche entre votre bouche et l'embouchure. Sinon, souvent, les
débutants soufflent trop fort. Dès que vous avez déclenché le bourdonnement,
détendez-vous et réduisez votre souffle. Vous serez surpris de voir que vous
pouvez obtenir, le même bourdonnement avec moins d'air.
Conseils
Essayez
de vous détendre et de laisser l'instrument vous montrer comment faire. Apprenez
à connaître votre instrument. Regardez le de haut en bas, de l'intérieur et de
l'extérieur. Si c'est un instrument original, sentez le bois et appréciez les
décorations. Rappelez-vous que de jouer du didge peut être un voyage personnel,
ouvrez vos sens à tout ce que l'instrument peut vous montrer.
Les harmoniques
Les
harmoniques - tous les sons sont composés d'harmoniques. Pour comprendre ceci,
chanter une note simple en articulant le son de la voyelle "I",
ensuite, sans changer de note, articuler le son "O". Bien que vous
chantiez la même note, le son de la voyelle "I" accentue les
harmoniques aiguës et sonne différemment du son de la voyelle "O".
En
jouant le bourdonnement de base, articulez le son de la voyelle "I"
ensuite changer la position de votre bouche comme si vous disiez le mot
"Oh". Remarquez que l'harmonique est plus grave. Lorsque vous passez
du "I" au "O" l'harmonique change ou descend de haut en
bas. Evidemment, vous pouvez faire croître l'harmonique en partant du son
"O" vers le son "I". Cette transition peut être légèrement
lissée en insérant l'articulation du son "E" entre le "I"
et le "O".
La
position soignée des lèvres peut aussi affecter les harmoniques du didgeridoo.
En modifiant la forme de l'ouverture entre vos lèvres en vibration, comme
lorsque vous sifflez, vous pouvez créer des harmoniques hautes et variées. De
même, les positions combinées des joues et de la langue avec la forme prise par
la bouche peuvent ajouter une large variété de tonalités harmoniques au
didgeridoo. Ceci mérite une attention particulière, car chaque didgeridoo aura
une réponse propre à chacune de ces manoeuvres.
Comme
vous pouvez le constater maintenant, n'importe quel son de voyelles ou de
consonnes que vous pouvez articuler aura un effet sur l'harmonique du
didgeridoo. Il est maintenant temps d'articuler des syllabes. Essayez la
syllabe "DID", suivie de la syllabe "GE", puis
"RI", et enfin "DOO". (Note de Jojo : Le nom du didgeridoo
n'est pas d'origine Aborigène, mais c'est le nom que les Européens immigrants
lui ont donné en raison des sonorités produites.)
En
prenant un mot comme "didgeridoo" et en le tronçonnant en différentes
syllabes bien distinctes dont l'ordre peut être alterné, il est possible
d'improviser une grande variété de rythmes musicaux. Par exemple,
"did-did-did-ger-ree, did-did-doo" fera un rythme sympa et varié. Un rythme pour apprendre que je trouve amusant vient d'une
chanson populaire : "do-wah-diddy-diddy-dumb-diddy-doo".
Conseils
Obtenir
des sons nombreux et variés de votre didgeridoo est directement en relation
avec les harmoniques que vous créez, et avec votre façon de les contrôler. Vous
pouvez créer une quantité phénoménale de rythmes juste en changeant les
harmoniques lorsque vous jouez..
Les vocalisations
Lorsque
vous jouez le bourdonnement de base, essayez d'imiter le son de l'aboiement
d'un chien avec vos cordes vocales. Si vous trouvez cela un peu difficile à
faire, entraînez-vous devant un miroir sans votre didgeridoo. Faîtes un son
ressemblant à "wouf wouf wouf" sans bouger vos lèvres. N'importe quel
son que vous pouvez produire sans avoir à bouger vos lèvres peut être utilisé
lorsque vous jouez du didgeridoo.
Chanter
des notes distinctes ou non pendant le bourdonnement ajoute une texture très
riche sur l'effet final. Bien que les notes spécifiques varient en fonction de
la tonalité du didgeridoo et de la plage de voix du joueur, je pense vraiment
qu'une bonne harmonie à essayer d'obtenir est de sept demi-tons au-dessus de la
note dominante du didgeridoo. Par exemple un sol pour un didge accordé un do.
Je pense que c'est une bonne chose pour un joueur de savoir qu'elle est la
tonalité de son didgeridoo. Si vous avez un instrument à clavier, il vous sera
possible de découvrir la tonalité de votre instrument en jouant un
bourdonnement à plat tout en cherchant la note correspondante qui doit se
trouver environ deux octaves en dessous du do du milieu d'un piano. Les
accordeurs électroniques sont bien mais faites attention lorsque vous lisez le
résultat de ne jouer qu'une note simple sans harmonique (i.e. la langue à plat
et les joues immobiles). Sinon, l'affichage de l'accordeur va varier largement
et peut vous indiquer un résultat faussé.
Un
bon effet, quand vous utilisez votre voix, est de faire varier son volume en
rapport avec celui du didgeridoo. Ceci demande un peu d’entraînement, mais ceci
rendra vos cris/chants/bruits bien plus intéressants pour votre auditoire.
Pour
les Aborigènes, les animaux et les oiseaux d'Australie figurent de façon
proéminente dans leurs rites et chansons. En particulier, le Kookaburra, qui
est pratiquement considéré comme sacré. Son cri rigolo est souvent imité avec
une sorte de rire musical à travers le didgeridoo. D'autres fois, il est imité
en positionnant la base de la langue presque contre le palet comme lorsque vous
prononcez un "K" et en faisant varier la tonalité de votre voix vers
les aigus puis vers les graves pour revenir à la tonalité de départ. (Note de
Jojo : Il faut vraiment crier fort, en utilisant le diaphragme, en fin de course,
le cri doit être très aigu, essayer de crier des "KOU KOU KOU" comme
si vous vouliez qu'ils sortent par votre nez, le son doit être dynamique et
très court, effet impressionnant garanti). Il est facile d'imiter les
grenouilles en faisant un son de coassement. J'utilise généralement le mot
"RIB-IP" avec une voix grave pour imiter la grenouille. Le "Bush
pigeon" (pigeon du Bush) ressemble à une colombe et produit un
roucoulement. (Note de Jojo : Vous l'obtiendrez en prononçant une sorte de
"TRRRROUUUU TRRRROUUUU" aigu en roulant les "R", votre
langue doit vibrer contre votre palet). Bien que ces imitations soient
divertissantes, il est parfois aussi intéressant d’imiter des animaux qui
résident dans le pays du joueur. Par exemple, sur la côte nord-ouest du pacific
(USA) il y a une variété abondante d'oiseaux dont les cris peuvent être mimés.
Depuis la "corneille prosaïque" ou le corbeau jusqu'au plus
ésotérique hululement d'un hibou. Apprendre à imiter les animaux qui vous sont
familiers est très stimulant et bénéfique.
Une
autre bonne technique de vocalisation est de "crier" un très court et
très puissant "yep yep" comme un petit clebs. Cette technique produit
un son très distinctif qui peut être utilisé pour ponctuer les rythmes les plus
forts.
(Note
de Jojo : Les sons que j'aime bien utiliser sont : le cri du Kookaburra rieur,
le "KOU" très aigu et très fort propulsé par le diaphragme et qui
sort par le nez et des variations de tonalités avec des sortes de
"BRRROUUOUUWHAAOUU" très graves qui donne une couleur très grasse au
son et des "BRRRUUUUIIIII" plus aigus qui ont une bonne résonance.
Vous pouvez faire des crescendos en variant le volume de votre voix et en
finissant par un son sec, et surtout n'hésitez pas a faire varier les volumes
de votre voix et celui du bourdonnement de base, les mariages sont très
intéressants.)
Les difficultés
Vous
pouvez chanter, crier, aboyer, jacasser, japper et hululer n'est pas? qu'est
qui peut être difficile dans ce cas?
Conseils
Ne
soyez pas embarrassés d'essayer les sons d'animaux les plus étranges.
Trucs et astuces
Note
particulière pour les débutants
Afin
que les débutants ne se découragent pas dès le début, je tiens à souligner ici
un fait important. Le joueur de didgeridoo se trouve à la plus mauvaise place pour
entendre ce qu'il fait. Ce qui implique qu'il est très difficile de bien cerner
toutes les nuances du jeu. La plupart des joueurs que j'ai rencontrés soulèvent
inéluctablement ce problème. J'en ai fait et en fait toujours les frais. Pour
remédier à ce problème, je peux vous donner quelques astuces. Par exemple, une
solution consiste à jouer dans une baignoire (vide bien sûr). Forcement, si
vous habitez en appartement, veillez à faire attention à vos voisins à cause du
bourdonnement. L’acoustique de votre baignoire peut varier en fonction de sa
forme mais on obtient généralement de bons résultats. Si ce n'était pas le cas,
envisagez de changer de baignoire ou lisez les lignes suivantes. Si vous jouez
dans la rue par exemple et que vous n'avez pas de baignoire sous le coude,
essayez de placer l'extrémité de votre instrument au pied d'un mur. Vous
entendrez vite la réverbération qui donnera plus de corps au son. Ce conseil
est valable chez vous également. C'est souvent dans les petites pièces ou au
niveau des angles des murs que la qualité acoustique est la meilleure. Je vous
invite donc à vous promener chez vous et à trouver ces emplacements favorables.
Une autre méthode moins confortable consiste à ce servir d'un autre didgeridoo
pour entendre ce que vous jouez. Il suffit de porter à l'oreille une des
extrémités d'un autre didge, et de placer l'autre au niveau de la sortie de
celui dans lequel vous soufflez. Il faut donc que le didge qui sert
"d'ampli" soit légèrement plus long d'environ 15cm. La dernière méthode
que je vais vous indiquer quant à elle altère la tonalité de votre didge. Il
suffit de trouver un tube en carton un peu plus large que l'extrémité de votre
instrument. Ensuite, vous insérez l'extrémité de votre didge dans le tube. Vous
pouvez essayer avec un tube en carton mon large que votre didge mais le
résultat est moins intéressant. Cette méthode vous permet aussi d'avoir un
didge à coulisse. Et oui, comme les trombones.
N'appuyez
pas l'embouchure trop fort sur vos lèvres. C'est une erreur commune,
essentiellement, lorsque l'on essaye de nouvelles techniques. Restez relaxé et
pressez l'instrument juste assez pour réaliser un joint étanche avec votre
bouche.
Ne
vous surmenez pas! Si les muscles de vos joues ou de vos lèvres deviennent
douloureux, vous les surmenez. Les résultats les meilleurs sont obtenus par une
pratique quotidienne. 15 minutes par jours sont un bon point de départ, mais le
temps d’entraînement est tout à fait personnel. Trouver un créneau adéquat qui
pourra se glisser facilement dans votre emploi du temps quotidien.
La
respiration circulaire est un rythme. Trop de joueurs essayent de créer un
rythme et d'adapter la respiration par dessus. Une meilleure approche est de
créer un rythme autour de la respiration. Respirez le rythme! Des rythmes
différents demandent des quantités d'air différentes. Commencez par des rythmes
simples basés sur des temps pairs. Ensuite, essayez avec des tempos différents.
Et enfin, travaillez sur des rythmes plus complexes.
Bien
que certains joueurs assimilent très rapidement les bases de la respiration
circulaire, la plupart des personnes y passent plus de temps. Il n'y a pas de
corrélation entre le temps que vous mettez à apprendre une nouvelle technique
et le joueur de qualité que vous pourriez devenir. Il est clair que lors de
l'apprentissage de cet instrument, la partie relative à la respiration
circulaire est de loin la plus rébarbative. Alors, soyez patient et prenez
conscience que de toute façon, vous pourrez apprendre et pratiquer cette
technique. Elle n'est pas réservée à une poignée d'élus favorisés par les
dieux.
Votre
but devrait être l’expression personnelle. Ne vous efforcez pas de jouer comme
votre professeur ou comme un autre joueur. Travaillez pour jouer votre musique.
Dans les leçons, vous n'apprendrez que les outils de bases. Vous êtes à la fois
le joueur et l'instrument quand vous pratiquez le didgeridoo. Choisir de jouer
est le pas que vous devez faire pour vous-même, ensuite tout le reste se mettra
en place.
Vos premiers rythmes
Il
y a de nombreuses techniques pour créer des rythmiques, mais ici, nous ne
parlerons que de quelques méthodes élémentaires.
"Gut
Slaps" - Notre premier
rythme est une mesure basique 4/4. Nous le produirons en propulsant l'air à
travers nos lèvres en vibration en utilisant les muscles de notre ventre.
Exactement comme lorsque l'on rigole en expulsant l'air par le ventre (ex:
ha!ha!ha!ha!). Utiliser le diaphragme est une technique très importante dans le
jeu du didgeridoo. Comme il est le muscle respiratoire le plus fort, il peut
fournir une grande quantité d'air sans beaucoup d'efforts. Un des premiers
bienfaits au niveau de la santé lorsque l'on joue du didgeridoo est que l'on
utilise ce muscle. Alors, respirez à fond et "feel the beat"!
La
langue - Essayez de
produire le même rythme en utilisant la langue en articulant les sons
"Tu-Tu-Tu-Tu". Le bout de la langue doit être placée juste derrière
les dents de devant du haut et doit claquer en bas le plus vite possible. Des
variations de ce son peuvent être obtenues en articulant
"Da-Da-Da-Da", "Ta-Ta-Ta-Ta", "Te-Te-Te-Te" ou
"Ka-Ka-Ka-Ka". Soyez aventurier et combinez les ensembles pour créer
vos propres rythmes. Essayez "Ta-Ka-Ta-Ka..." ou
"Ta-Ka-Te-Ta-Ka-Da...." etc.
Les
joues - En comprimant les
joues, nous pouvons changer les harmoniques du son du didgeridoo. En jouant le
bourdonnement de base, gonflez vos joues, ensuite comprimez les doucement
ensemble et laisser les se gonfler à nouveau. Vous devriez obtenir un effet
sonore ressemblant à une sorte de "Wah-Wah". Pensez à un soufflet se
gonflant et se comprimant. Au début, entraînez-vous lentement puis plus
rapidement. Enfin, variez la vitesse en faisant par exemple deux compressions
lentes de vos joues suivies de trois plus rapides. (rythme 2-3). C'est une
technique particulièrement efficace, car non seulement elle permet de créer un
rythme mais en plus elle a un effet marqué sur les harmoniques produites par
l'instrument.
Les erreurs classiques
Souvent,
les débutants ont des difficultés à conserver le bourdonnement de base pendant
qu'ils prononcent des sons avec la langue. Si vous mettez trop de temps à
prononcer le son (par exemple en maintenant votre langue trop longtemps sur
votre palet en faisant le son "Ta") alors, le bourdonnement
s'arrêtera. Soyez concluant, prononcez le son rapidement et clairement.
Les difficultés
Ces
techniques sont très simples. Vous serez capable d'avoir les bases directement.
Néanmoins, cela prendra plus de temps pour les maîtriser, et plus
particulièrement en ce qui concerne le contrôle efficace de la technique avec
la langue.
Conseils
Essayez
de prononcer les sons le plus clairement possible. Ceci est particulièrement
important pour la technique avec la langue. Commencez doucement et essayez de
prononcer ces sons Ta-Ka-Te-De" le plus clairement possible. Quand vous
deviendrez plus efficace, augmentez la vitesse et la complexité des rythmes
produits par votre jeu de langue. Il est possible de jouer des rythmiques très
rapides en utilisant cette technique.
Il
est utile de faire des exercices de fortification et de contrôle. Une méthode
intéréssante est d'utiliser un ballon comme ceci:
Faire
sortir et rentrer dans votre bouche l'air d'un ballon gonflé en utilisant
SEULEMENT la force de vos joues.
Inspirez
par le nez comme requis. Essayez d'arriver à des cycles de 1 seconde. Faites
cet exercice par périodes de 1 minute jusqu'à 3 minutes.
Gonflez
vos joues et utilisez vos lèvres pour faire un petit orifice au centre de votre
bouche comme si vous souffliez dans une paille. Essayez de produire un petit
flux tendu d'air sortant de cette ouverture en utilisant l'air contenu dans vos
joues uniquement. En plaçant la paume de la main devant vos lèvres vous devriez
êtres capables de sentir ce flux d'air. Inspirez et expirez par le nez pendant
que vous expulsez l'air de vos joues.
Transférez
l'étape précédente sur votre instrument.
Pour
travailler sur un transfert plus lisse entre l'air expulsé par vos joues et
celui provenant de vos poumons placez une paille dans un verre d'eau ... Le
verre doit être au trois quart plein seulement. En alternant compressions des
joues et souffler (avec les poumons), essayez de garder un flux régulier de
bulles sortant de l'extremité de la paille - en respirant par le nez pendant
que vous compressez vos joues. Si vous pouvez maintenir le flux de bulles
continu et sans pauses, vous étes en train de respirer circulairement.
- Par John Pemble (pemble@duke.iccc.cc.ia.us) -
Allez
devant un lavabo au dessus duquel est placé un miroir dans lequel vous pouvez
voir votre reflet. Remplissez votre bouche au maximum en gonflant les joues à
la Dizzy Gillespie. Recrachez l'eau en un mince et régulier filet tout en
inspirant et expirant par le nez.
Comme
vous videz lentement (environ en 10/12 secondes) votre bouche de l'eau en un
mince filet tout en respirant par le nez vous étes plus ou moins en train de
respirer circulairement, ou tout du moins vous illustrez la technique sans
effectivement la pratiquer.
Exécutez
cet exercice un bon nombre de fois, peut être pendant quelques jours. Essayez
maintenant de faire la même chose en remplaçant l'eau par de l'air. Faites ça
plusieurs fois en essayant d'augmenter progressivement la quantité d'air
contenue dans vos joues.
Après
un moment de cet exercice essayez sur votre instrument. Vous devriez y arriver
immédiatement ou peut être après 3 semaines. Cela m'a pris un mois pour y arriver
de maniére réguliere et continue [NdT: Sur un Didjeridu].
- Par Randy Raine-Reusch -
Un
apprentissage en 3 étapes:
Installer
les bases:
Remplissez
votre bouche d'air en gonflant les joue. Gardez l'air.
Inspirez
et expirez par le nez.
Tout
en gardant les joues gonflées d'air, videz vos poumons par le nez et la bouche.
Je me réfèrerai à cette partie comme partie A ou "expiration, joues
gonfflées".
Maintenant
inspirez doucement par le nez tout en expulsant simultanément l'air stocké dans
votre bouche à l'aide de vos joues. Comme si cet air était de l'eau, (cela peut
aider d'imaginer ça).
Continuez
cet exercice jusqu'à que vous puissiez le faire confortablement et que vous
puissiez inspirer par le nez tout en expulsant l'air de votre bouche avec
confiance. J'appelle cette partie partie B ou "par le nez, pousser les
joues"
Perfectionner:
Expirez
par la bouche tout en gardant constamment les joues gonflées, arrêtez vous
n'importe quand, mais gardez les joues BIEN GONFLÉES.
Maintenant
pratiquez les parties 3 et 4 de la technique précédente, qui est:
"expiration,
joues gonfflées"
"par
le nez, pousser les joues"
Continuez
ce cycle jusqu'à ce qu'il soit régulier et continu. Si vous avez des problèmes
retournez en arrière de quelques étapes, la plus importante est la partie 4 de
la première section: inspirer par le nez tout en expulsant l'air avec les
joues. Si vous ne pouvez pas faire ça sans y penser alors vous aurez de grandes
difficultées.
Vous
devriez être capable de mettre votre main devant la bouche et sentir un flot
continu d'air, sa pression pouvant fluctuer soit, mais le flot d'air que vous
éméttez doit être CONTINU, sinon cela veut dire que vous n'étes pas encore
entrain de respirer circulairement.
Pratiquer
sur l'instrument
Le
facteur le plus important dans le jeu d'un instrument avec la technique de RC
est de conserver un bon son. Le mieux serai d'avoir le même son (même timbre,
même puissance ...) que lorsque l'instrument est joué avec une technique
classique (cycle inspirations/expirations).
Ayez
déja un bon son au départ, puis appliquez les techniques de RC,
"expiration, joues gonfflées" et "par le nez, pousser les
joues". Au début vous remarquerez certainement la différence de son entre
les 2 manières de souffler, ne vous inquiétez pas, c'est normal.
Asseyez
vous devant la télé avec un film ou quelque chose captivant votre attention.
Jouez de votre instrument avec la technique de RC. Il est important d'utiliser
continuellement la RC même si vous vous sentez inconfortable avec ou qu'il y
ait encore une différence de son. Regardez la télé et jouez constamment,
ignorez votre jeu jouez, simplement, et regardez la télé.
La
raison que j'invoque est que votre cerveau est votre ennemi ici, si vous vous
critiquez constamment cela vous prendra des années pour respirer
circulairement. C'est une chose physique pas une activité mentale et plus vous
y pensez moins cela a de chance de fonctionner. La télé, comme chacun le sait,
engourdit l'esprit, c'est donc un excellent outil pour apprendre à jouer d'un
instrument avec la RC.
Vous
trouverez que pratiquer toutes ces étapes jour après jour augmentera votre
compréhension et votre confiance en cette technique.
Vous
trouverez aussi que, soudainement, ça marche!! Vous l'avez fait puis ça a
disparu, et vous n'arrivez plus à le reproduire. Ça a disparu simplement car
vous l'avez recherché. Ne cherchez pas faites le!
De
nouveau quand vous allez réussir à pratiquer la RC sur votre instrument, il va
se produire des baisses de pression, c'est aussi normal, le plus souvent vous
pratiquerez le plus vite ces baisses de pression disparaîtrons, et si vous
bossez vraiment dessus cela disparaîtra complètement, si vous le voulez ...
A
ce point votre respiration devient un élément percussif de votre jeu, en avec
la pratique vous découvrirez que votre respiration à un rythme. Certaines
personnes appellent ça `rebonds' (`bounce' en Anglais) - Important cette
histoire de rythme
- Par Hakim Loudyi (hloudyi@cipcinsa.insa-lyon.fr) -
La
première chose que j'ai faite pour apprendre cette technique est de m'exercer à
inspirer par le nez en même temps que de pousser l'air avec les joues,
simplement cela.
Pour
cela, je gonfle mes joues et je bloque ma respiration, je place ensuite mes
mains sur mes joues, toujours respiration bloquée. Et là,en même temps que mes
mains écrasent mes joues pour expulser l'air, j'inspire par le nez; L'attention
doit surtout être porté sur l'inspiration, le mouvement des mains étant
machinal. Cet exercice est je pense important car le concept d'inspirer par le
nez en même temps que de souffler avec les joues est difficile à assimiler
(nous ne faisons normalement qu'une chose à la fois!!). Cela est d'autant plus
difficile qu'il faut se concentrer sur deux choses à la fois : dans cet exercice
on se concentre uniquement sur l'inspiration, le mouvement des mains étant
machinal.
Ensuite
j'ai pratiqué cet exercice sans les mains.
Après,
j'ai pu pratiquer quelque chose qui ressemblait à la respiration continue, mes
principales difficultés étant
D'assurer la transition entre l'air poussé par les joues et l'air poussé par le diaphragme (pour cela il faut s'appliquer à bien vider l'air que l'on a dans les joues).L'exercice que je fais est de gonfler mes joues avec de l'eau et de l'expulser totalement en un filet régulier (je fais ça sous la douche!!! ).
D'emmagasiner
le maximum d'air dans les joues juste avant que les poumons soient vides.
Enfin
je suis passé à l'instrument (le Tuba) et là c'est plus difficile. Je rencontre
les mêmes difficultés mais il faut en plus garder un flux d'air régulier et
suffisant pour avoir un bon son.
- Par l'Association culturelle de Launeddas Sonus de Canna -
Prenez un stylo (genre Bic), retirez le tube
d'encre et bouchez le petit trou sur le côté; entre ce trou et la partie
supérieure du stylo (là ou se situe le petit bouchon en plastique - qui doit
d'ailleur rester fermé) faites un autre petit trou (plus petit que celui que
vous venez de boucher). Utilisez une aiguille chauffée au rouge pour faire ça. Puis
remplissez un verre d'eau, placez le sur une table et installez vous devant, le
tube du stylo dans la bouche -par le bas-, trempant dans le verre jusqu'à ce
que le petit trou soit immergé . Maintenant soufflez, vous remarquerez des
petites bulles et le son créé par elles. Vous remarquerez aussi que lorsque
vous cessez de souffler les bulles s'arrètent [NdT: cqfd].
Et maintenant pour résumer la technique:
concentrez vous, placez le stylo dans la bouche et soufflez en utilisant la
technique de RC. Pendant les trois premiers temps (de la mesure: un, deux,
trois), vous stockez de l'air pour le quatrième en gonflant les joues tout en
émmetant de l'air par la bouche en provenance des poumons. Pendant le dernier
quart (sans interrompre le flux sortant d'air) vous devez simultanément
dégonfler vos joues compressant l'air qui y était contenu et en même temps
inspirer de l'air frais par votre nez. Si vous n'y arrivez pas du premier coup,
essayez encore. Ne vous sentez pas frustrés car un grand nombre de personnes,
même celles connaissant très bien la technique, ont rarement réussi du premier
coup. Quand l'étudiant a acquis cela, il doit simplement pratiquer jusqu'à ce
qu'il soit capable de faire ça pendant 10 minutes. Après cela on peut dire
qu'il est à une bonne étape, car il a franchi un niveau et résolu un problème
qui lui semblait impossible à atteindre au début.