Testé octobre 1998

Rappelant un peu le design du Canon Owl d'il y a quelques années, l'apparence bombée du DC210 est au premier abord assez étonnante. Le boîtier est assez compact, mais pas suffisamment pour être mis en poche. On trouve cinq contrôles sur le dessus et sept sur le dos.

Etant donnée la rapidité d'évolution du marché numérique le DC210 produit en fin 1997 n'est pas nouveau. Néanmoins il nous a intéressés car il est équipé d'un zoom optique allant de 29mm à 58mm . Ce type de zoom "transstandard" le qualifie pour des prises de vues tant en intérieur qu'en extérieur et pour les clichés ordinaires.

La mise en marche de l'appareil s'effectue à l'aide d'un bouton on/off situé près du déclencheur. Il y a un délai immédiat de 5 à 6 secondes pour que l'appareil soit prêt à l'action. Le zoom se met automatiquement en position grand angle et dépasse alors de 7 mm, accompagné par un bruit de moteur électrique audible. La commande de zoom tombe naturellement sous le pouce et l'index trouve facilement le déclencheur.

Le viseur est très légèrement excentré et bien que petit pour un porteur de lunettes, reste très utilisable . Il effectue la correction de parallaxe et montre l'effet du zoom.

Du fait de la position de l'écran LCD il est presque inévitable de coller une marque de nez dessus au cours de la prise de vue. Il est très difficile, voire même inconfortable, d'essayer d'éviter cela.

Toutes les fonctions de base du boîtier sont contrôlées par une roue codeuse, à droite de l'écran, comme sur le système EOS. C'est très simple à utiliser - pourquoi les autres fabricants ne se servent-ils pas du même système ? Quatre modes sont accessibles de cette manière: Capture, Review, Connect et Preferences.

Par contre quelques modifications sur le plan du design seraient bienvenues. Les deux points importants qui nous ont le plus dérangés sont :

• le DC210 est équipé d'un grip sur la façade pour la prise en main, mais pas derrière, et malgré le pouce posé sur la commande de zoom la tenue en main ne donne pas une vraie impression de sécurité.
  
• Le second serait le changement de position du LCD, car à force de le nettoyer après chaque prise de vue, il y a des risques d'endommager l'écran.
  

En dépit de cela et d'un look que nous n'avons pas trouvé génial, l'utilisation du DC210 est presque instinctive et il n'y a pas vraiment besoin de se référer au manuel.

Le Kodak DC210 est capable d'atteindre une résolution maximale de 1152 x 864 avec un échantillonnage de couleurs de 24 bits. Le zoom optique 2x (29/ 58mm) change la focale du grand angle jusqu'à un objectif dit normal.

Un autre plus de ce boîtier est la présence d'un port de communication sérielle infrarouge IrDA (visible au dessus du grip) fonctionnant très bien avec un ordinateur portable.

Cela fait du DC 210 un outil de travail idéal pour les déplacements. Pas besoin de câblage embarrassant et en quelque instant vos images sont dans votre portable et transférables sur le web.

L'appareil est livré avec une carte mémoire Kodak Digital Science de 4Mo (Compact Flash), permettant le stockage de 12 images à haute résolution en format JPEG ou FLASHPIX (format propriétaire de Kodak).

Kodak vend des cartes dont la capacité va jusqu'à 10 Mo. D'autres constructeurs proposent des cartes Compact Flash allant jusqu'à 48 Mo.

Ces cartes s'insèrent et se changent très facilement.

Qualité d'images

Le Kodak DC 210 est équipé d'un objectif Ektanar fixed focus d'une longueur de focale variable entre 5.5 et 8mm. L'optique n'est pas très précise et produit une importante distorsion en barillet en position grand angle. En position télé les images sont un peu plus contrastées et sombres. De manière générale nous avons trouvé les images produites par le DC210 un peu moins piquées que celles de la plupart des autres appareils megapixels. Rappelez-vous néanmoins que le DC210 n'est pas nouveau. Depuis son apparition, Kodak a sorti le DC210 plus, que nous n'avons pas encore vu. Finalement le DC210 utilise une compression assez élevée influant sans aucun doute sur le résultat final des images numérisées.

L'interface

L'interface du Kodak DC 210 est une des meilleures que nous ayons vues. Un mélange d'icônes et de textes très lisibles guide efficacement l'utilisateur. Le passage en revue des images en mémoire se fait à l'aide d'une "planche contact" qui rappelle que Kodak est un fabricant de film. C'est vraiment excellent et sort le DC210 du lot sur ce plan. Il n'y a pas d'ambiguïté sur les choix des termes s'affichants pour la navigation et leur taille les rend très lisibles.

Le logiciel Kodak Picture Easy est excellent, offrant un accès à tous les paramètres des prises de vue: qualité d'image, résolution, taille du fichier image, format, mode flash, ouverture du diaph, vitesse d'obturation et focale choisie. Il permet aussi de formater et vider la carte mémoire du boîtier depuis votre ordinateur.

De plus Kodak fournit Adobe PhotoDeluxe et PageMill 2.0, deux programmes très utiles pour la retouche des images et la création de pages pour le web.

Le Kodak DC 210, en terme d'images produites, nous a vraiment semblé avoir été conçu pour une utilisation orientée définitivement vers le web. A la différence des autres fabricants qui aimeraient que leurs appareils supplantent l'utilisation du film, l'effort n'est pas porté sur la définition des images. Les images obtenues, une fois mises en page et formatées pour internet, sont plus contrastées et se détachent vraiment très bien, comparativement à d'autres . Les mêmes images à pleine taille ne tiennent pas la comparaison...ce qui laisse à penser que Kodak a une conscience aiguë du domaine d'utilisation réel de ce type d'images.

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